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Charles-Antoine RouyerUne.html
Journaliste Une.html

Faire le plein de nature

L’été touche à sa fin, mais cela n’implique pas la fin des activités en plein air. L’automne et ses belles couleurs est l’occasion d’aller profiter de la nature.


Les parcs provinciaux ontariens sont l’endroit idéal pour aller découvrir les charmes de la Province. Ils viennent d’ailleurs enregistrer une hausse de leur fréquentation de près de 34 %.


Pour les nouveaux Canadiens (et les citadins en général) qui n’ont pas l’habitude de faire des sorties « dans le bois », Parcs Ontario élabore un nouveau programme de sensibilisation. Cet été, le parc Sibbald’s Point a ainsi mis sur pied un programme pilote : « Camping 101 ».


Mais tous ces visiteurs dans les zones protégées peuvent avoir un effet négatif sur l’environnement. Les parcs ontariens tentent d’être plus écologiques, avec pour certains des panneaux solaires, des centres des visiteurs « verts » et du recyclage des déchets.


En toile de fond de ces excursions de citadins en quête de plein air et de grands espaces, se dessine la question plus générale du « trouble du manque de nature » (Nature deficit disorder), notamment chez les enfants : les jeunes citadins n’auraient pas suffisamment de contact avec la nature, ce qui pourrait avoir des répercussions négatives sur le comportement des enfants.


EXCURSIONS DANS LES PARCS PROVINCIAUX

Il est possible de faire des excursions d’une journée, notamment dans les parcs à proximité des centres urbains (10,75 $ à 19,75 $/pers). Mais pour se plonger davantage dans un cadre naturel et faire réellement le plein de nature, il est préférable de s’évader plusieurs jours. Différents types d’hébergements sont disponibles dans les parcs ontariens.


Le camping sous la tente offre le contact le plus direct avec la nature et demeure le moins onéreux (14,75 à 46 $/nuit), mais sera moins à la portée des débutants. Cela exige de posséder certains équipements indispensables comme une tente, un réchaud, un sac de couchage (que l’on peut toutefois louer dans certains commerces). Les nuits plus fraîches en automne peuvent également effrayer les futurs campeurs novices.


Outre les emplacements de camping en pleine nature accessibles par canot ou par sentiers de randonnées, les principaux parcs ontariens proposent aussi des terrains de camping accessibles en automobile, certains disposant même d’alimentation électrique, pour les caravanes notamment.


Il est aussi possible de passer la nuit dans un parc en bénéficiant du confort d’un lit et du chauffage. Il est possible de louer des chalets bien équipés (85 à 150,50$/nuit), selon les parcs, alors que certains abritent même des auberges privées. D’anciennes cabanes de gardiens du parc, plus rustiques mais plus typiques (58 à 134,50$/nuit) sont également à louer. Enfin, certains parcs proposent l’hébergement en Yourtes, des tentes en dur, d’origine mongole, chauffées au poêle à bois et équipées de lits (91,50 $ la nuit pour 6 pers.).


PROFIL DES VISITEURS

Les parcs provinciaux ontariens ont accueilli en 2009 près de 9,5 millions de visiteurs, soit le même nombre qu’en 1999 après un pic en 2006 de 10,4 millions. Les chiffres préliminaires de la saison 2010 indiquent toutefois une hausse de la fréquentation cette année (+ 33,9 % au 31 juillet 2010 comparé à 2009). Un été particulièrement beau et une tendance des Ontariens à partir en vacances plus près de chez eux cette année, conséquence probable de la récession économique, expliquent ce regain d’affluence. Les nouveaux Canadiens prendraient également goût au camping.


Les visiteurs dans ces parcs proviennent principalement de l’Ontario (82 %), d’autres provinces canadiennes (11 %) et de l’étranger (7 %). Les voisins directs de l’Ontario, soit les Québécois et les Américains de Nouvelle-Angleterre arrivent en tête, suivi des européens, notamment les Allemands, les Hollandais, les Suisses et les Britanniques.


Les visiteurs ontariens proviennent, pour leur part, principalement du Grand Toronto (couronnes extérieures à l’exception de la Ville de Toronto) et du Sud-Ouest ontarien dans son ensemble. Suivent ensuite en milieu de tableau la ville de Toronto et l’Est ontarien. Le Centre de la province, la région de Hamilton-Niagara et le Nord arrivent en bas du tableau (des régions moins urbanisées.)


LES CINQ PARCS LES PLUS VISITÉS

Parmi les 329 parcs et zones protégées en Ontario, cinq d’entre eux attirent près d’un tiers de tous les visiteurs :

-Wasaga Beach (parc de jour seulement), sur le rivage de la baie georgienne (1,3 millions, 13 %) ; 

-le parc Algonquin, en plein cœur de la province (866 000, 9 %) ;

-The Pinery, sur les rives du Lac Huron (652 000, près de 7 %) ;

-Sandbanks, sur les rives du lac Ontario, dans le Comté du Prince-Édouard, près de Belleville ;

-Killbear, en bordure de la baie Georgienne près de Parry Sound (357 000, 3,7 %)


En Ontario, ce sont 9 % de la superficie de la province qui sont protégés, soit la moyenne canadienne, la Colombie-Britannique et l’Alberta figurant en tête avec respectivement 14 % et 12 % de leur territoire protégé.

21 septembre 2010

Parcs Ontario cible les nouveaux Canadiens et autres citadins en manque de nature.

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Un lac dans la parc Algonquin (Photo : Charles-Antoine Rouyer)

Source : Parcs Ontario (2009)

Panneaux solaires du centre des visiteurs du parc Misery Bay

Photo : Parcs Ontario

Camping 101 dans le parc provincial Sibbald’s Point


Camping 101 est le projet pilote d’initiation proposé cet été aux campeurs novice. Le programme du parc provincial de Sibbald’s Point proposait un emplacement témoin où les visiteurs étaient invité à déceler les anomalies. Parallèlement, les campeurs pouvaient inviter le personnel du parc à venir inspecter leur emplacement et se voyaient décerner un ruban rouge témoignant de leur réussite.

Camping 101 rappelait aux campeurs l’importance

  1. Pucede respecter la flore autour de leur emplacement et de ne pas installer leur équipement dans les zones tampons entre les emplacements;

  2. Puce11de ne pas laisser de nourriture à l’air libre dès que l’on s’absente de son emplacement;

  3. Puced’entreposer sa nourriture dans son automobile pendant la nuit.


    Le programme expliquait également aux nouveaux campeurs la raison d’être de certaines règles en vigueur dans le parc.

Le parc Sibbald’s Point est un parc récréatif sur les rivages du lac Simcoe, à une heure de route de Toronto. Cette proximité et facilité d’accès du principal centre urbain de la province attire principalement les nouveaux campeurs, qui sont en grande majorité des nouveaux Canadiens.

Les parcs ontariens désirent attirer davantage de nouveaux arrivants, puisqu’ils représentent une proportion croissante de la population de la province, notamment dans le Grand Toronto.

La saison prochaine, « Camping 101 » pourrait devenir un programme proposé dans d’autres parcs ontariens Des conseils pourraient également figurer sur le site Internet de Parcs Ontario, pour aider les nouveaux campeurs à se préparer avant de partir.

Le trouble du manque de nature


Le manque de contact avec la nature pourrait avoir des répercussions négatives sur la santé et le comportement des enfants, selon l’auteur américain Richard Louv.

    Son ouvrage publié en 2005 intitulé « Last Child in the Woods » identifie cette carence et ses conséquences sous le terme de « trouble du manque de nature » (Nature Deficit Disorder).

    L’absence de contact avec la nature pourrait ainsi contribuer à l’obésité en raison notamment du manque d’exercice.

   À l’inverse, la nature pourrait contribuer à combattre des troubles d’ordre psychologiques, tels que l’anxiété, voire la dépression ou encore le trouble déficitaire de l’attention.


  1. Site de Richard Louv

  2. Children and nature network aux Etats-Unis

  3. Les enfants en déficit d'espaces naturels (chronique radio)

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